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Pz.Kpfw. B2 740 (f) : L’étrange alliance d’acier franco-allemande

Introduction

Le Pz.Kpfw. B2 740 (f) est un char issu d’une rencontre improbable entre l’ingénierie française et l’administration militaire allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Peu de véhicules symbolisent à ce point la complexité du conflit. À l’origine, c’est un Char B1 bis, fleuron de l’industrie de défense française, qui, après la défaite de 1940, tombe entre les mains de l’occupant allemand. Rebaptisé et réemployé sous le nom de Pz.Kpfw. B2 740 (f), ce blindé incarne la réutilisation pragmatique de matériel ennemi capturé. Aujourd’hui, les passionnés de chars le redécouvrent dans World of Tanks, intrigués par ce mélange inédit d’ADN mécanique français et d’adaptation allemande.

Chapitre historique

La genèse du Pz.Kpfw. B2 740 (f) remonte à la campagne de France en 1940, lorsque l’armée allemande submerge les défenses françaises et met la main sur un important stock de véhicules capturés. Parmi eux, le char B1 bis, considéré à l’époque comme l’un des plus puissants chars de l’arsenal français. Doté d’un canon de 75 mm en casemate et d’un canon de 47 mm en tourelle, protégé par un blindage épais pour son époque, le B1 bis souffrait toutefois de défauts de jeunesse : une mobilité limitée, une gestion de l’équipage complexe, et un coût de fabrication élevé. Malgré cela, l’intérêt des Allemands pour un tel butin était évident.

Une fois dans les ateliers allemands, le Char B1 bis fut partiellement modifié pour répondre aux standards de la Wehrmacht. Rebaptisé Pz.Kpfw. B2 740 (f), le char conserve grosso modo l’armement principal d’origine, mais on remplace notamment les mitrailleuses et équipements de communication français par leur équivalent allemand. Dans certains cas, la tourelle est adaptée pour mieux s’intégrer aux doctrines et systèmes allemands. Le but n’est pas d’en faire un fer de lance des offensives allemandes, mais plutôt un engin de soutien, de garde de points stratégiques ou d’affrontement contre la résistance et les partisans.

L’utilisation du Pz.Kpfw. B2 740 (f) se concentre principalement en territoire occupé, notamment en France, où il sert fréquemment de véhicule de maintien de l’ordre, déployé dans des opérations de sécurisation, de lutte anti-partisans, ou comme tank de garde dans des secteurs sensibles. Bien que moins mobile, moins aisé à entretenir que certains blindés allemands nés sous la houlette de l’industrie du Reich, ce véhicule capturé trouve son utilité là où l’environnement tactique est plus statique et moins exigeant, comme la surveillance de lignes de communication ou le contrôle de zones urbaines.

Progressivement, l’intérêt pour ces engins récupérés diminue. La Wehrmacht se focalise de plus en plus sur ses propres programmes, les chars français capturés devenant des solutions d’appoint, utiles mais pas prioritaires. À mesure que la guerre avance, le Pz.Kpfw. B2 740 (f), comme d’autres véhicules étrangers réemployés, s’étiole. Certains exemplaires connaissent des problèmes de maintenance, faute de pièces de rechange, d’autres finissent abandonnés ou détruits face à une supériorité alliée grandissante, notamment en 1944. Le Pz.Kpfw. B2 740 (f) reste ainsi dans l’ombre, loin de l’aura des Panzer III, Panzer IV, Tiger et Panther, mais son existence témoigne de la pragmatique capacité d’adaptation de l’armée allemande, toujours avide d’exploiter les opportunités offertes par la capture d’armement ennemi.

En fin de compte, le Pz.Kpfw. B2 740 (f) est l’héritier d’un paradoxe : né de l’excellence technologique française, il sert la machine de guerre allemande dans un rôle subalterne. Il cristallise la complexité logistique d’un conflit qui ne se limite pas à la production nationale, mais englobe également la réutilisation et la transformation de matériels récupérés sur le champ de bataille. Son histoire est celle d’un char réquisitionné, converti et réemployé, qui a modestement laissé son empreinte dans les annales de la Seconde Guerre mondiale.

Anecdote intéressante

Il se murmure qu’entre soldats allemands et mécaniciens chargés d’entretenir ces engins capturés, le Pz.Kpfw. B2 740 (f) était surnommé avec un certain humour « der Franzose » (le Français), reflétant ainsi un mélange de respect et d’exaspération. Le char, complexe et gourmand en ressources, rappelait constamment à ses nouveaux propriétaires son origine étrangère. Entre plaisanteries et noms d’oiseaux, ce surnom illustre bien la relation d’amour-haine que les équipages pouvaient entretenir avec ces machines conquises, robustes mais exigeantes, et dont le tempérament semblait parfois indomptable aux yeux de leurs nouveaux maîtres.

Utilisation dans le jeu World of Tanks

Dans World of Tanks, le Pz.Kpfw. B2 740 (f) est un char premium rare qui intrigue les amateurs de véhicules exotiques. Les joueurs qui mettent la main dessus découvrent une machine alliant un blindage décent à un armement honorable, le tout sur une plateforme pourtant ancienne. Bien que moins rapide que nombre de ses contemporains, ce char se montre redoutable en milieu urbain, où sa protection et son canon peuvent faire la différence. Il s’adresse à ceux qui recherchent une expérience de jeu atypique, où la connaissance de l’histoire ajoute une saveur incomparable aux affrontements numériques.

Conclusion

Le Pz.Kpfw. B2 740 (f) est le résultat d’un improbable mariage franco-allemand sous la contrainte, offrant une perspective unique sur la guerre, l’ingénierie et la réutilisation de matériels capturés. Pour l’amateur éclairé, ce char évoque à la fois la grandeur industrielle française vaincue en 1940 et la capacité d’adaptation pragmatique de l’occupant. Dans World of Tanks, il devient un objet de curiosité, un lien concret entre l’histoire et le divertissement, un rappel constant qu’au-delà du camouflage et de la livrée, chaque char raconte une histoire.

Caractéristiques du char dans World of Tanks :  https://worldoftanks.eu/fr/tankopedia/52241-G35_B-1bis_captured/

Sources

  • Archives historiques et témoignages d’anciens soldats
  • Études spécialisées sur les chars capturés et réemployés par la Wehrmacht
  • Analyses d’historiens militaires et documentation technique d’époque

Si vous êtes tenté par d’autres chars atypiques, essayez donc le B1, le Somua S35 ou encore le Pz.Kpfw. 38 (t). Chacun offre une expérience de jeu distincte et éclaire une nouvelle facette de l’histoire des blindés. L’exploration continue, prêt à relever de nouveaux défis !

 

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