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Sturmpanzer II : l’artillerie allemande compacte et redoutable

Introduction

Le Sturmpanzer II est un véhicule d’artillerie automotrice qui pique la curiosité de nombreux passionnés de blindés. Portant parfois le surnom officieux de « Bison II », il se démarque par sa silhouette compacte et l’imposant obusier qui trône au sommet de son châssis. Dans cet article, nous allons explorer ses origines, son rôle historique pendant la Seconde Guerre mondiale, quelques anecdotes croustillantes et son rôle dans World of Tanks.

Chapitre historique

Le Sturmpanzer II est le fruit d’une volonté allemande de combiner un châssis déjà existant à une arme lourde d’infanterie, dans le but de répondre aux besoins urgents de l’époque. Alors que la Blitzkrieg imposait des assauts rapides et la nécessité de soutenir l’infanterie dans la percée des lignes ennemies, l’artillerie traditionnelle peinait parfois à suivre le rythme des chars. D’où l’idée de concevoir des canons automoteurs, capables d’évoluer aux côtés des Panzerdivisionen pour fournir un appui-feu direct et destructeur.

Pour le Sturmpanzer II, les ingénieurs ont décidé d’utiliser le châssis du Panzer II, un char léger déjà bien établi dans l’arsenal allemand. Même s’il n’était pas considéré comme un blindé très puissant, son châssis présentait quelques avantages : une relative fiabilité mécanique et une bonne mobilité pour l’époque. L’ambition était d’y monter un obusier sIG 33 de 150 mm, réputé pour sa capacité à détruire ou neutraliser des fortifications, des emplacements de mitrailleuses ou des véhicules légèrement blindés grâce à ses obus explosifs de gros calibre.

Les modifications à apporter furent cependant considérables. En effet, l’obusier sIG 33 restait imposant et lourd, imposant une réorganisation complète de la structure supérieure. Les ingénieurs ont dû ôter la tourelle d’origine du Panzer II, renforcer la suspension, ajouter une superstructure ouverte sur le dessus, mais munie d’un bouclier frontal important pour protéger l’équipage des balles et éclats d’obus. Le résultat est un véhicule hybride, alliant un châssis de char léger à une puissance de feu relativement élevée.

La désignation officielle de ce véhicule pouvait varier suivant les documents, mais on le retrouve généralement sous le nom « 15 cm sIG 33 auf Panzerkampfwagen II (Sf) », parfois appelé « Bison II » par analogie avec le « Bison I » monté sur châssis de Panzer I. Les premiers exemplaires furent produits et testés entre 1941 et 1942. Il ne s’agit pas d’une production de masse, car ces engins spécialisés représentaient une solution temporaire. L’idée était de combler un vide opérationnel en attendant la mise au point de canons automoteurs plus aboutis tels que le Wespe ou le Grille.

Le Sturmpanzer II a servi principalement sur le front de l’Est. Là-bas, son obusier de 150 mm offrait un appui-feu direct très apprécié lorsqu’il s’agissait de venir à bout de fortifications de campagne ou de positions retranchées dans les villages. Sa mobilité, modeste mais toujours supérieure à celle de l’artillerie tractée, permettait à ce blindé de rester en soutien rapproché des troupes d’assaut. Toutefois, le Sturmpanzer II n’était pas conçu pour se mesurer à des chars adverses plus puissants : son blindage restait très mince, et sa portée de tir relativement courte par rapport à d’autres pièces d’artillerie rendait l’équipage vulnérable si l’adversaire réagissait rapidement.

Malgré ses qualités, le Sturmpanzer II présentait également des inconvénients notables. L’espace de l’équipage à l’intérieur de la superstructure était exigu, et la capacité d’emport en munitions s’avérait limitée, obligeant un ravitaillement fréquent. De plus, la puissance de feu du sIG 33 engendrait un important recul et des contraintes mécaniques sur un châssis de Panzer II qui n’était pas initialement prévu pour supporter un tel calibre. Dans l’ensemble, ces véhicules restèrent relativement rares, et leur utilisation fut jugée transitoire avant l’adoption de canons automoteurs plus performants.

Cependant, il ne faut pas sous-estimer l’importance historique du Sturmpanzer II. À l’instar de nombreux hybrides de cette époque, il illustre l’ingéniosité allemande, parfois forcée, pour répondre aux réalités du champ de bataille. Cette période de la guerre a vu fleurir quantité de projets visant à monter de gros calibres sur des châssis déjà disponibles. Le Sturmpanzer II demeure l’un des exemples les plus emblématiques de cette démarche : il conserve la légèreté relative du Panzer II, tout en embarquant un obusier extrêmement dangereux en combat rapproché. Ainsi, il aura laissé son empreinte dans l’histoire de l’artillerie automotrice, démontrant une fois de plus l’importance pour les forces blindées de disposer d’un soutien direct, mobile et adaptable aux circonstances variées du front.

Anecdote intéressante

Une anecdote souvent relatée autour du Sturmpanzer II concerne sa tendance à faire un vacarme impressionnant lors du tir, au point de faire sursauter les propres équipages allemands stationnés à proximité. En effet, l’obusier de 150 mm produisait une déflagration tonitruante, accentuée par la conception ouverte de la superstructure, qui laissait échapper toute l’onde de choc. De nombreux témoignages rapportent que certaines unités d’infanterie préféraient s’éloigner un peu du blindé avant qu’il ne fasse feu, de peur d’être surpris par l’explosion… et d’être ensevelis sous un nuage de terre, de gravats et de débris !

Utilisation dans le jeu World of Tanks

Dans World of Tanks, le Sturmpanzer II se positionne dans la branche d’artillerie allemande à bas tiers. Son rôle se rapproche de son homologue historique : un canon automoteur conçu pour soutenir l’équipe avec une cadence de tir modérée, mais une bonne puissance de frappe. À la manière des SPG (Self-Propelled Guns), sa portée lui permet d’infliger des dégâts conséquents depuis l’arrière, tout en conservant une certaine mobilité pour se repositionner.

Son obusier, même s’il n’est pas le plus précis du jeu, vous permettra d’harceler des véhicules à l’arrêt ou des cibles prévisibles. Grâce à un certain compromis entre temps de visée et dégâts moyens, il peut s’avérer redoutable pour déloger des adversaires planqués derrière des obstacles. Cependant, comme tout SPG, il reste vulnérable aux chars rapides qui cherchent à le débusquer. Un bon positionnement, à distance des lignes de front et idéalement protégé par vos alliés, est donc la clé pour tirer pleinement parti de ses capacités.

La principale difficulté avec le Sturmpanzer II, c’est de composer avec son temps de rechargement et sa rotation de canon, parfois limités. Cependant, si vous appréciez le gameplay à distance et la satisfaction de voir un obus explosif s’écraser au milieu d’ennemis groupés, vous trouverez ce véhicule particulièrement amusant à piloter. C’est un excellent point d’entrée pour se familiariser avec la branche allemande d’artillerie, avant de progresser vers des machines plus avancées comme le Wespe ou le Hummel.

Conclusion

Le Sturmpanzer II occupe une place intéressante dans l’histoire des véhicules blindés : à cheval entre le char léger et le canon automoteur, il a cherché à relever le défi d’un appui-feu direct et mobile sur un châssis modeste. Malgré un blindage faible et des contraintes mécaniques, il a rempli sa mission avec une certaine efficacité, notamment sur le front de l’Est. Dans World of Tanks, il continue d’incarner un gameplay à la fois stratégique et gratifiant, rappelant que la puissance de feu peut venir de petits châssis pleins de surprises.

Caractéristiques du char dans World of Tanks :  https://worldoftanks.eu/fr/tankopedia/4625-G22_Sturmpanzer_II/

Sources

  • Archives et ouvrages spécialisés sur les véhicules blindés allemands
  • Témoignages et documents d’époque relatifs aux canons automoteurs de la Wehrmacht
  • Analyses de la communauté de joueurs et d’historiens spécialisés dans les blindés

Si vous souhaitez approfondir votre expérience d’artillerie allemande dans World of Tanks, vous pouvez tenter votre chance avec le Grille pour un calibre encore plus puissant ou le Wespe pour un équilibre appréciable entre mobilité et puissance de feu. N’hésitez pas à varier les angles de tir, à tester différents styles de jeu et à affiner vos stratégies pour soutenir efficacement vos coéquipiers sur le champ de bataille. Bonne chance et bons tirs !

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